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Guillaume de Kérizel
Guillaume de Kérizel

Guillaume de Kérizel
ac : Henri (Henry) Cavill
Messages : 193
Date d'inscription : 14/06/2018
Loué les rois : [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) 1530273850-blason
Surnom : le Bien-Aîmé ; Guy ; Gus
Mariage : veuf de sa femme Marie de Les Anges
Age : 38 ans
Métier/Titres : ambassadeur & ministre des Affaires étrangère / duc de Kérizel
Allégeance : sa famille & son pays

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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Sam 16 Juin - 4:54


La Majorité de Madame Troisième

La Vie est une fête et un désastre  — Jean d'Ormesson

E5 –20, Mois 8, Semaine 3, Jour 1


La salle de bal du château de Silberfeld ne se situait pas à l'intérieur, à dire vrai : ce qui pouvait servir de salle de bal était la grande salle de réception du château, qui est ornée de lustres, mais c'est bien trop austère pour un anniversaire, surtout celui de ma fille Adélaïde, dites Madame Troisième ! Dix-huit dans, déjà… Comme le temps passe vite ! J'aurai tellement voulu que feue mon épouse soit là. D'ailleurs, ma petite Madame Dernière est dans son berceau, & du haut de ses deux mois, elle a les yeux pétillants comme ceux de feue ma femme ; d'ailleurs, c'est en son honneur qu'on la prénomma Marie. Ses sœurs, Mesdames Élisabeth & Henriette la choyaient, en compagnie des nourrices de ma petite chérie : cela me faisait grand plaisir.

Non loin du parc où tout le monde s'amusait, la salle du bal était un grand bosquet, qui a l'apparence d'un amphithéâtre, avec  deux extrémités au sec pour pouvoir s'asseoir, tandis qu'au milieu il y a une cascade en escalier, incrusté de pierres précieuses & de coquillages, dont le temps clair faisait ressortir l'éclat formidable ! Au centre de tout cela, un îlot servait de piste de danse, où un minimum de dix couples pouvaient danser, sous l’œil des autres convives. L'ambiance était à la fête, & les gens s'amusaient en jouant au quilles, au disque, en lisant, en discutant… Personne ne s’ennuyait ! D'ailleurs, j'allais rejoindre ma sœur & son mari : « — Mon frère ! » appelait-elle. « Est-ce que dame Sibelle va bientôt arriver ? » Un peu confus, je me grattais la tête : «  — Je ne saurai vous répondre, ma sœur… Elle devrait arriver bientôt pour dîner*, mais je n'ai pas d'heure précise. »


Et d'ailleurs, un serviteur d'arriver : « — Monseigneur, dame Sibelle Andores arrive ! Elle descend de son carrosse & se dirige vers vous ! » Tout le monde commença à s'agiter, mais je demandais le calme : «— A vous toutes & tous, cher.ère.s convives ! Veuillez bien m'écouter : disposez-vous de chaque côté en haie d'honneur, & n'oubliez pas de faire vos révérences pour dame Sibelle. Essayez de rester compact : il ne faudrait pas que cela soit long d'un kilomètre. » dis-je avec humour. Tout le monde se précipita, & pendant que les rangs se resserraient, j'allais vers mes trois premières filles : « Toutes les trois, prenez vous frères & vos sœurs pour leur dire — & ça vaut aussi pour vous — d'aller au fond de la haie d'honneur, aligné.e.s selon votre naissance. Quant à vous Élisabeth, j'aimerai que vous alliez aussi dire à Madame Campan de prendre Marie dans ses bras, si elle ne s'est pas encore endormie. Sinon, vous prenez délicatement le berceau — faites vous aider au besoin — pour le mettre entre vous deux. — Donc Madame Campam sera à ma gauche avec le berceau de notre sœur ? — Tout à fait ! Maintenant, allez-y pendant que je m'en vais accueillir notre invitée ! »

Et nous nous quittâmes sur cela. Pendant ce temps, j'allais courir jusqu'à l'entrée. Je croisais des servantes, qui m'indiquaient que le valet de plus tôt avait fait faire un détour à notre dame, & qu'elle allait arriver dans la grande salle de réception. Je me précipitais dans ladite salle, qui se trouvait non loin du jardin où nous faisions la fête. J'eû juste le temps de me placer devant mon trône, que la dame entra, suivie de quelques personnes, dont mon personnel. « — Dame Sibelle ! C'est un honneur & un plaisir que de vous accueillir en ce jour si beau ! »


*ici, le terme : « dîner » est à son sens premier, qui est le repas de midi. Le dîner est le terme qu'on utilise aujourd'hui pour : « souper ». Donc Sibelle arriverai pour midi, selon Guy.

La famille:


Dernière édition par Guillaume de Kérizel le Lun 20 Aoû - 3:42, édité 4 fois
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Sibelle Andores
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Allégeance : Officiellement, à sa famille. Officieusement... elle s'aime plus que quiconque.

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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Sam 16 Juin - 19:48
La Majorité de Madame Troisième

E5 –20, Mois 8, Semaine 3, Jour 1

Le voyage avait été long. Sibelle n’aimait que moyennement les voyages lui faisant enchaîner bateau et équitation. Elle avait quitté Alcantra depuis des jours maintenant, plus de deux semaines à vrai dire. Pourtant, elle se devait d’être irréprochable. Elle ne se déplaçait pas jusqu’à Cordouanelle pour des affaires commerciales ce jour-ci, mais bien pour une question de politique. Le seigneur de Kérizel avait invité son suzerain à la fête qu’il donnait en l’honneur de sa troisième fille – lady Adélaïde. Mais Mirak était trop occupé – il avait donc choisi d’envoyer Sibelle.
De ses quatre enfants, elle était la plus apte à sourire poliment et effectuer de jolies courbettes sans avoir l’air d’une cruche.

Le regard sévère tandis qu’elle progressait dans le carrosse qu’on lui avait fait préparer sur la côte de Cordouanelle, elle observait nerveusement les environs. Autour du coche, ses chevaliers avançaient, veillant comme toujours à sa protection. Elle n’aimait pas voyager ainsi. Elle préférait la liberté que lui procurait la monte à cheval.
Bien heureusement, elle arriva vite à Cordouanelle.

A peine eut-elle posé le pied dehors qu’Angmar se précipita vers elle, lui tendant la main pour l’aider à descendre. Elle le remercia d’un hochement de tête.

Il vous faut sourire, Sibelle, dit-il, moqueur.

Elle rit légèrement, et lui adressa un sourire délicat. La dame regarda autour d’elle, et se tourna vers sa garde personnelle.

Darion, Walden – pourriez-vous décharger les caissons de vin et les faire envoyer aux cuisines ?

Elle tourna son regard vers le château, un sourire délicat prenant place sur son visage ; Sibelle indiqua à ses chevaliers de la suivre, et elle entra dans la grand salle, où elle revêtit son masque de beauté et de froideur – celui que sa grand-mère lui avait enseigné, un sourire étrangement neutre et un regard droit et fier. Elle s’avança vers le trône du seigneur, bien plus petit que celui de son père – cette idée la fit sourire, les Andores étaient connus pour leur besoin de grandeur. Elle observa le seigneur, s’avançant jusqu’à être à deux mètres de lui, où elle s’arrêta pour incliner la tête.

Lord Guillaume. Elle lui sourit plus franchement. C’est un plaisir de vous rencontrer et d’être ici en ce jour. Puisse cette réception être mémorable. Elle jeta un regard à ses gardes, tendant une main vers eux. Permettez que j’envoie ma garde personnelle se restaurer dans votre garnison. Le voyage fut long.
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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Lun 18 Juin - 0:21


La Majorité de Madame Troisième

La Vie est une fête et un désastre  — Jean d'Ormesson

La fille de Mirak venait d'entrer dans la grande salle, déposant son regard sur le décorum qui sied a un endroit comme celui-ci. Elle me salua avec tout le respect qu'elle me devait, & je refis une révérence en son honneur. « — J'espère aussi & que vous serez contente d'être venue. » répondis-je, puisqu'elle s'attendait une réception mémorable. « Faites, faites ! D'ailleurs, nous vous attendions pour entamer notre repas ! » ajoutais-je. « Permettez à Monsieur ici présent d'accompagner vos hommes… » fis-je en regardant mon valet : « … Et je serais honoré de paraître devant mes invités, avec vous au bras. Je vous promet qu'après quelques courbettes, vous pourrez vous asseoir. »

On s'en alla ensuite tout les deux, noblement, & un Soleil éblouissant nous revint en plein dans la figure… ! Les invité.e.s étaient correctement placés, & quand nous arrivâmes devant leur haie d'honneur, ma famille au fond, je dis : « — Mesdames & messieurs, inclinez-vous devant dame Sibelle Andores, fille du Seigneur Mirak VII d'Arcadia. » & pendant que nous marchions, tout le monde s'inclinait sur notre passage. Quand nous fûmes devant ma famille, je faisais les présentations, de droite à gauche : « — Dame Sibelle, je vous présente Madame Thérèse, qui a cinq ans, & qui tient la main de sa sœur, Madame Louise, de neuf ans. » Les deux petites firent une maladroite révérence, bien que soucieuse de la faire correctement. « A côté d'elles se trouve Messieurs Guillaume-Frédéric & Guillaume-Aimé, de douze & treize ans respectivement. Le deuxième est l'héritier au titre de seigneur de Cordouanelle, & prochain chef de la Maison de Kérizel, comme vous pouvez vous en douter. » Les deux garçons s'inclinèrent en baissant leurs chapeaux & leurs échines bien basses. « La femme en devenir qui est à côté d'eux est la jumelle de Monsieur Guillaume-Aimé, Madame Sophie, son aînée de quelques minutes… » Les joues empourprées, ma fille fit une révérence en fermant les yeux. « Elle est assez timide, elle tient cela de ma mère. »  ajoutais-je avec humour.

« À sa gauche, vous avez Madame Victoire, notre petit rayon de Soleil, une petite espiègle très extravertie. De toutes mes filles, c'est bien celle qui a hérité du caractère de feue sa mère. » Mon petit  ange s'inclina avec un large sourire sur les lèvres & ne put s'empêcher de dire : « — Dame Sibelle, nous sommes comblées de votre visite ! Je rêve de voyager moi aussi &… ! » Mais elle fut interrompue par Madame Adélaïde : « — Victoire, taisez-vous, enfin ! Vous avez bientôt quinze ans, il est temps de… ! » la gronda-t-elle, avant de s'interrompre pour reprendre sur un autre ton : « Excusez, mon père & vous aussi, dame Sibelle, le comportement de ma cadette, ainsi que mon intervention. » J'éclatais de rire, bien qu'un peu gêné. « Merci Adélaïde, vous me permettez de porter l'attention de notre invitée sur vous-même, ainsi que vos deux sœurs aînées ! Dame Sibelle, je vous présente officiellement Madame Adélaïde, dont c'est aujourd'hui l'anniversaire, puis Madame Henriette, de vingt ans & Madame Élisabeth, l'aînée de cette fratrie, du haut de ses vingt-trois ans ! » Toutes les trois firent des révérences parfaites.

« Ce sont les plus accomplies de toute ma famille, & elles forment un gouvernement a elles toutes seules pour diriger tout ce petit groupe que j'ai l'honneur d'appeler : « mes enfants. » Et à côté de Madame Élisabeth, Louise-Henriette Campan ! Elle est la nourrice de mes enfants depuis plus de vingt ans, & elle a donné ses prénoms à deux de mes filles, comme vous avez put le noter. Elle porte, dans ses bras, Madame Marie, ma huitième & dernière fille. Nous l'avons nommé ainsi, en l'honneur de feue sa mère, qui mourut pour lui donner la vie. » Madame Campan, une femme d'une quarante d'année aussi, fit la révérence avec ma fille dans ses bras. « Et pour finir, je vous présente Madame Zéphyrine de Kérizel, ma sœur cadette de quatre ans, & son mari, Henri d'Ambrola, seigneur du même territoire, qui se trouve à l'est de Revlas, au nord-ouest de notre capitale. » Et les deux de saluer. « Bien ! Maintenant que les présentations sont faites, je propose à tout le monde de manger ! » Et dans l'allégresse générale, tout le monde s'en alla trouver une place. « Vous êtes à ma droite, entre ma fille aînée & moi-même. Je vais vous conduire à votre place, pendant que les domestiques nous serviront. Vous pourrez prendre de tout ce qui vous ravira l'œil ! »



Dernière édition par Guillaume de Kérizel le Jeu 19 Juil - 17:19, édité 1 fois
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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Mer 11 Juil - 22:40
La Majorité de Madame Troisième

E5 –20, Mois 8, Semaine 3, Jour 1

J’espère aussi que vous serez contente d’être venue.

Sibelle se fendit d’un sourire délicieux, inclinant respectueusement la tête, ses yeux clairs ne quittant pas un instant le seigneur de Kérizel.

Je n’en doute pas un seul instant.

Le valet du seigneur de Silberfeld invita les chevaliers de Sibelle à les suivre. Ils attendirent patiemment l’autorisation de leur maîtresse pour y aller, et elle leur donna d’un hochement de tête la permission de suivre le valet. Son regard les suivit attentivement lorsqu’ils quittèrent la salle, un brin d’affection niché au fin fond de ses prunelles trop claires. Nombreux étaient ceux qui traitaient leurs gens comme de vulgaires chiens ; elle ne voyait pas les cinq chevaliers comme des esclaves. Ils étaient, bien évidemment, à son service. Mais jamais elle ne les avait traités tels des molosses sans âme, n’ayant pour eux que leur obéissance.
Ils étaient forts, braves mais surtout loyaux – elle plaçait en eux une confiance aveugle, et ils le lui rendaient bien. Elle s’assurait souvent l’obéissance par la froideur, la fermeté, la rigueur – mais pas avec eux. Elle avait fait de chacun d’entre eux un ami – et d’Algar, plus encore, une sorte de confident. De tous, c’était de lui qu’elle se souciait toujours le plus – par chance, aucun ne s’était jamais plaint d’un quelconque favoritisme, bien que certains parlaient parfois d’un béguin qu’aurait Sibelle pour lui – peut-être était-ce vrai, ils ne le sauraient jamais.

Assurée qu’ils aient bien quitté la pièce, elle tourna un regard pétillant de vie vers Guillaume. Il lui proposa son bras, qu’elle ne put qu’accepter – s’il avait été un petit seigneur sans importance, elle se serait sans doute moquée – son arrogance prenant bien souvent le dessus sur les convenances. Mais il était lord de Kérizel ; ce n’était pas là n’importe quoi.

Et je serais honoré de paraître devant mes invités, avec vous au bras. Je vous promets qu’après quelques courbettes, vous pourrez vous asseoir.

Elle rit délicatement – ne se permettant jamais de rire franc et emporté, ceux-ci étant réservés exclusivement aux hommes. Elle n’enviait plus leurs nombreux avantages des hommes ; elle avait trouvé sa force. Suivant lord Guillaume, tous deux parurent rapidement aux yeux des invités, et elle balaya lentement les lieux. La réception se tiendrait donc dans un grand parc – elle en admira la beauté des lieux, avant de se concentrer sur les invités qui avaient formé une grande haie d’honneur. Elle sourit en admirant toutes ces personnes qui étaient ses sujets.
Son cœur se gonflait d’orgueil et de fierté à mesure qu’elle avançait au bras du seigneur, chacun s’inclinant sur leur passage.

Arrivés au bout de la haie d’honneur, Guillaume lui présenta sa famille – par Ashir combien a-t-il d’enfants ! Sibelle inclina poliment la tête devant chaque enfant du seigneur, un sourire léger aux lèvres. Puis vint Victoire, une jeune femme visiblement pétillante et belle comme tout.

Dame Sibelle, nous sommes comblées de votre visite ! Je rêve de voyager moi aussi et…!

Sibelle sourit lorsqu’une autre fille de lord Guillaume la coupa pour excuser le caractère de sa sœur cadette – le seigneur la présenta aussitôt : Adélaïde, celle dont on fêtait l’anniversaire. Elle salua les derniers enfants du seigneur, avant de se retourner vers la jeune femme qui avait désormais son âge.

Lady Adélaïde, permettez-moi de vous souhaiter un excellent anniversaire. Puisse cette journée être douce et mémorable. Elle tourna alors un regard amusé vers Victoire. Lady Victoire, peut-être aurons-nous l’occasion de parler aujourd’hui de voyages ; cela me ferait le plus grand plaisir.

Tournant un regard étrangement bienveillant en ce jour vers lord Guillaume, elle accepta d’un hochement de tête de le suivre à leur table. Ils allèrent donc s’installer tranquillement. Une fois arrivée à sa place, elle attendit qu’il s’asseye pour désigner l’entrée du parc.

Lord Guillaume, pour vous remercier de votre invitation, et pour vous remercier de votre infaillible loyauté, ma famille tient à vous offrir un cadeau qui, nous l’espérons, vous plaira.

Quelques servants, aidés des hommes de Sibelle, emmenèrent les caissons de vin qu’elle avait fait venir d’Alcantra.

J’ai fait venir jusqu’ici le meilleur cru que l’on puisse trouver à Alcantra. Puisse-t-il ravir vos papilles en cette si belle journée.

Regardant ses hommes qui se déchargeaient du poids des caissons, elle leur adressa un sourire amical, reposant alors ses yeux vers l’aînée de lord Guillaume, Élisabeth.

J’espère ne pas en faire trop, glissa-t-elle avec un rire.
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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Jeu 19 Juil - 18:07


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La Vie est une fête et un désastre  — Jean d'Ormesson


Ma petite Victoire fut la première a percer la foule pour courir avec Monsieur Guillaume-Aimé, qui avait prit la main de sa gémelle Sophie qui traînait derrière pour aller s'asseoir à la table où ma famille, Madame Campan & notre invitée de marque dînions, pendant que la Cour s'installait à diverses tables dans le jardin. Malgré la demande d'Henriette, j'avais refusé que Philippe de Range soit à notre table : si ma sœur & mon beau-frère n'y sont pas, alors je ne vois pas pourquoi je ferais l'honneur à cet homme, bien qu'il soit d'une famille de cette île qui fait partit de nos loyaux sujets. Comme la table était ronde, j'avais indiqué à Madame Victoire de se mettre en face de Sybelle pour pouvoir converser plus facilement avec elle, puisqu'elle était prête à lui faire la conversation.

Pour le moment, c'est moi qui recevait cet honneur. Intrigué par ce mystérieux cadeau, je pus apercevoir, ainsi que tout le monde présent, des serviteurs arriver avec des hommes de la princesse, qui ouvraient des caisses pour en sortir des bouteilles de vins d'Alcantra. Elle s'adressa à Élisabeth, visiblement un peu gênée car elle pensait exagérer pour le cadeau : « — Dame Sybelle... » commença Babette ; mais Madame Adélaïde, que je devinais vexée de ne pas être assise à côté de notre invitée, lui coupa immédiatement la parole : « — Dame Sybelle, au contraire, vous nous faites honneur par votre présence & même si vous en faisiez trop, nous vous le pardonnerions... »  Un certain malaise s'empara de moi, mais je serrais mes gants de cuir & tentait de raccommoder la chose : « — Excusez Madame Adélaïde : si elle a beaucoup d'esprit, la chaleur peut l'amener à manquer à l'Étiquette & à se perdre. Ce qu'elle voulais dire c'est que nous sommes bien content de vous recevoir, ainsi qu'un tel présent. Nous vous rassurons aussi que vous n'exagérez pas non plus. »

Je regardais méchamment ma fille impolie, qui était contente de son coup, puis j’adressais un regard tendre & confus à mon aînée, qui me répondit par un sourire qui me disait de ne pas m'en faire, car ce n'était pas la première fois & ce ne sera pas la dernière non plus. Malgré cet incident, j'avais la plus belle cour du monde, selon moi-même. Notre belle assemblée était des moins scandaleuses, des plus simples — on n'avait pas de fastueux vêtements, mais ce n'était pas la moins riche d'esprit & d'argent —, nous avions une Cour qui était familiale, où régnait la bonne entente & si malentendus il y avait, nous le dissipions rapidement par des excuses sincères après explications & des petites punitions pour les coupables.

Et s'il ne se trouvait y avoir aucun.e coupable & uniquement des personnes qui ne s'étaient pas comprises, on allait se divertir gaiement dans les jardins. Nous étions une Cour très unie. Les ragots couraient dans les couloirs, bien entendu, mais peu de gens restent insensibles à connaître la vie privée de chacun.e. En mangeant, je voyais que Victoire voulait parler, mais elle avait une certaine timidité à s'exprimer à la table. « — Madame Victoire » entamais-je, « avez-vous étudié les cépages existant, vous qui lisez beaucoup ? » Ma petite fille releva la tête, un sourire aux lèvres : « — Hélas non, mon papa, le livre que vous m'avez commandé à ce sujet est encore en court d'impression... » fit-elle, l'air contrariée. « — Ah oui, c'est vrai cela ! » m'exclamais-je un peu faussement ; je me tournais vers Sybelle. « Dame Sybelle, sauriez-vous éclairer ma fille là-dessus ? »



Dernière édition par Guillaume de Kérizel le Mer 25 Juil - 16:30, édité 1 fois
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Sibelle Andores
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Sibelle Andores
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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Ven 20 Juil - 19:21
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Lady Elisabeth sembla gênée, commençant une phrase avec hésitation – Sibelle faillit en perdre son sourire. Quelle timidité ! Pour sûr, l’aînée des filles de Guillaume s’entendrait avec cette idiote d’Amabel – sa pauvre petite sœur, qui à seize ans encore se croyait dans un conte de fées. A son âge, Sibelle courait les routes afin de signer pactes politiques et commerciaux au nom de son père. Cela ne l’étonnait pas que Mirak ne pose pas le regard sur elle un instant ; Amabel était encore une enfant, une toute petite enfant inintéressante et bête.
Adélaïde prit aussitôt le dessus sur sa sœur, et Sibelle la regarda avec beaucoup d’intérêt dans le regard. Cet esprit pétillant et provocateur lui plaisait beaucoup, et elle voyait énormément de potentiel en la jeune femme.

Sibelle capta toute la gêne de lord Guillaume lorsque celui-ci reprit la parole, tentant de calmer un peu les esprits mais, surtout, d’effacer ce qui venait de se produire. Mais, en l’intervention d’Adélaïde n’avait pas vu de l’impolitesse, mais bien de l’audace. Elle regarda son hôte avec un sourire délicieux, le regard rieur.

Ne vous en faites pas, lord Guillaume. Je suis bien contente de voir qu’il existe des femmes aussi audacieuses ailleurs qu’à Alcantra. Lady Adélaïde, vous me rappelez un peu ma grand-mère, lady Janelle… en plus jeune, si je puis vous rassurer.

Elle eut un sourire en coin – si son père n’avait pas de plans la concernant, loin d’Arcadia, à la Cour de Gothfrid, elle aurait volontiers ramené Adélaïde jusqu’à Alcantra – Janelle aurait été heureuse de voir un esprit si fort aux côtés de Sibelle qui, pendant des années, avait eu droit à des dames d’atour bien trop innocentes et pures pour contenter la belle.

Sibelle embrassa les jardins, si beaux et baignés de soleil, d’un regard quelque peu attendri. Les lieux étaient réellement magnifiques, et la réception s’annonçait divertissante avec une personnalité si explosive que celle dont on fêtait l’anniversaire. Perdue dans ses pensées et dans sa contemplation des lieux, elle n’écouta que d’une oreille ce que disait lord Guillaume à l’une de ses filles – mais elle fut attirée par la réponse de Victoire, appelant le seigneur mon papa – Sibelle n’était pas habituée à tant d’affection. Sa famille était réputée pour sa froideur – jusqu’au sein même de la famille, rigueur et droiture étaient de mise, et nulle familiarité ne semblait exister entre parents et enfants. Ainsi, Sibelle appelait son père lord et seule sa grand-mère avait droit à quelques familiarités – ainsi que son frère, Symon, qu’elle aimait terriblement.

Dame Sibelle, sauriez-vous éclairer ma fille là-dessus ?

Elle tourna ses yeux, jusqu’ici absents, vers lord Guillaume, un sourire gêné tordant ses lèvres un instant. Elle avait entendu quelques paroles concernant les cépages. Soit, elle improviserait.

C’est une question bien large, messire, mais je vais essayer, dit-elle en dévoilant ses dents dans un sourire franc. Elle tourna pleinement son visage vers Victoire, une bien charmante jeune fille. A vrai dire, je ne connais pas tout à fait les différents types de cépages hors Arcadia. Mais sur nos belles terres, nous cultivons du merlot, du malbec, du trousseau, du chardonnay ou encore du gamay. Le pinot noir et le sauvignon font aussi la fierté de mon père, on en trouve principalement sur le territoire d’Alcantra qu’ailleurs. Un sourire fier vint marquer son visage ; son goût prononcé, quoi qu’exigeant, pour le vin n’était pas né du hasard – son père avait eu la merveilleuse idée d’augmenter drastiquement la production dans les vignes d’Arcadia, faisant de la maison Andores l’une des plus riches – derrière les elfes de Mildril, dont la situation commerciale était rêvée. Elle reprit. Nous avons la chance, en Arcadia, d’avoir des terrains extrêmement variés. C’est pourquoi les vignobles sont si nombreux. Il y a de tout, pour tout faire… Sauf de quoi faire du vin elfique. Ils refusent de nous donner leur secret, acheva-t-elle avec un rire léger.
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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Mar 24 Juil - 1:57


La Majorité de Madame Troisième

La Vie est une fête et un désastre  — Jean d'Ormesson


Jamais je ne me lasserais de la curiosité de Madame Victoire. Du moins de la vivacité qu'elle a pour poser des questions & de transgresser les règles. Pas plus tard que la veille, je fus prévenu de sa disparition — comme si préparer l'anniversaire d'Adélaïde ne me prenait pas du temps… — car la petite n'était plus dans son lit, quand la chambrière, qui dort sur une chaise au dossier abaissé dans sa chambre, se rendit compte qu'elle n'était plus dans son lit ! On me prévient, je me couvre d'une simple robe de chambre & nous voilà toutes & tous à courir dans tout les couloirs, à inspecter chaque endroit & recoin du château pour retrouver la belle ! Et alors que je suis dans les toits avec des gens de ma maison, une personne vient nous avertir qu'on a retrouvé ma fille dans les jardins.
Actuellement assise dans une chaise d'un de nos salons, j'arrivais à ce moment, la prenant dans mes bras : « — Nous nous sommes fait beaucoup de soucis, ma petite Madame. Mais où étiez-vous passée ? » Un peu triste de m'avoir autant secouée, elle articula simplement : « Eh bien, après avoir passé la vigilance des gardes, je suis allé dans nos jardins pour voir si, comme le dit mon livre, nous n'avions pas des fée… — Des fées !? » m'exclamais-je. « Mais Victoire, les fées vivent dans des endroits boisés ! Elles sont dans des endroits naturels, pas aménagés par nos jardiniers ! » Je marquais une pause, puis demandais à tout le monde de partir, que j'allais moi-même la raccompagner à sa chambre plus tard. Quand tout le monde fut partit, je m'asseyais sur le canapé avec elle : « — Ma petite fille, nous regarderons plusieurs livres ensembles, puis nous verrons si nous pouvons voir des fées demain soir ou les soirs suivant, après l'anniversaire de Madame votre sœur. — Vraiment, mon papa ? » fit ma fille en rigolant. « — Mais vraiment, ma petite fille ! Je suis d'ailleurs curieux de savoir comme les appâter jusqu’à nous… ? »

⁂⁂⁂

Cette question là était restée en suspend jusqu'à aujourd'hui encore. Et c'est d'ailleurs ce qui fit dire à ma petite : « — Oh, papa ! Croyez-vous que les fées seraient attirées par des alcools ? » Bien entendu, personne sauf le personnel ne fut au courant des événements de la nuit dernière, alors mes enfants eurent un peu de mal à comprendre, comme Madame Sophie (dites : « Pieuse ») à sa droite : « — Qu'est-ce que vous racontez ?! Les fées, ça n'existe pas, personne n'en ai jamais vu & les personnes disant le contraire ont perdu la raison ! »
Ce qui lui valu une réponse cinglante de Victoire : « — Dit celle qui croit & qui prie des dieux à longueur de journée alors qu'elle n'a jamais vu un seul de leurs cheveux ?! » Une vive émotion s'empara de toute table & je vis quelques personnes près de nous se retourner. Mais celle qui fut la plus mal fut Sophie : « — Blasphème ! » Et elle allait lever la main sur elle quand Henriette, sur sa droite l'arrêta net : « — Sophie ! Vous vous oubliez, je crois ! » Mes convives nous regardaient & assistaient au scandale avec délectation. « — Mais Netta, vous avez bien vu… ! »
Seulement, Henriette l'interrompit de nouveau : « — Apprenez, Madame, qu'il vaut mieux faire la guerre à ses ennemi.e.s qu'à sa famille. Donc je vous demande de vous excuser : pour vous deux, cela sera de remettre en cause les croyances de sa prochaine. » Les deux filles se regardèrent, mais ne firent pas la paix pour autant. « — Nous vous le demandons, mesdames !  » s'exclama Élisabeth, en face d'elles. « Pour le bien de notre famille comme pour le votre. » Mais elles n'étaient toujours pas décidées ; mon petit Aimé me chuchota : « — Mon père, faites… » Je lui fis signe de se taire en mettant mon doigt sur sa bouche, un sourire aux lèvres : j'attendais que la dernière chasseresse tire le dernier coup d'arquebuse pour achever la querelle.
Avec naturelle, Madame Adélaïde, à gauche de Victoire, s'adressa à moi : « — Mon doux père, vous vous souvenez de cette école pour fille de petite noblesse dont j'ai à toutes & tous parlé.e.s ? Celle où l'on inflige de lécher le sol car… » Sursaut  des deux filles qui se serrèrent la main promptement, se confondant en excuses ! Et moi d'applaudir en ricanant : « — Voilà, dame Sibelle, comme nous réglons nos problèmes en famille ! Ha ha ha ha ! »
Mes deux petites me tirèrent la langue, pendant que les trois grandes se souriaient, fort contentes de leur action pour les calmer.« — D'ailleurs, Victoire, ce serait uniquement des fées pochardes que vous ramèneriez, comme dit la bas-peuple. — Adélaïde ! » s'exclamèrent Aimé & Sophie, qui avaient grand soucis de ce : « bas-peuple » dont se moquait leur sœur. Mais cela n'arrêta en rien la moquerie, & Élisabeth, qui avait aussi la fierté de son rang, continua : « — Vous voulez dire des fées clochardes ?! » Et les rires de reprendre, ainsi que mes jumeaux de s'adresser à moi : « — Papa ! » J'avais oublié comme elles pouvaient être vilaines en s'y mettant à deux... Je tentais de calmer tout le monde : « — Allons, allons ! Ne nous échauffons pas les esprits, ne soyons pas non plus si fier.ère.s de nos rangs, sinon, il n'y aura pas que deux de mes enfants dans cette école ! » fis-je avec autorité.« Je rappel à chacuns & chacunes ici que c'est grace à notre peuple que avons tout cela sur notre table, donc je vous demande du respect sinon je mettrais en application ma Pragmatique Sanction, qui n'est qu'un projet pour le moment... » Avais-je capté l'interrogation ou non de mon invitée sur ce qu'était mon projet de Sanction ?



A LIRE, CAR J'AI RAJOUTE DES LIGNES VERS LA FIN:

Plan de table:


Dernière édition par Guillaume de Kérizel le Mer 22 Aoû - 20:10, édité 1 fois
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Sibelle Andores
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Sibelle Andores
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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Sam 18 Aoû - 13:02
La Majorité de Madame Troisième
E5 –20, Mois 8, Semaine 3, Jour 1

Victoire parla soudain de fées, ce qui fit sourire Sibelle. Elle tourna ses prunelles claires vers la jeune femme, encore très innocente pour son âge. Sophie s’offusqua de ses paroles, cinglant que les fées n’existaient pas – Victoire répondant avec mordant – les dieux n’existaient peut-être pas. La fille du griffon eut un sourire en coin, ne pouvant s’empêcher de pouffer légèrement. Elle arqua un sourcil, légèrement moqueuse, et regarda la joute verbale qui se jouait sous ses yeux.

Mon doux père, vous vous souvenez de cette école pour fille de petite noblesse dont j'ai à toutes et tous parlé ? Celle où l'on inflige de lécher le sol car…

Sibelle ne put retenir un rire de plus, appréciant une fois de plus le mordant et l’esprit d’Adélaïde. Elle tourna aussitôt son visage vers Sophie et Victoire, qui se serrèrent vivement la main. Lord Guillaume se tourna vers la fille Andores.

Voilà, dame Sibelle, comme nous réglons nos problèmes en famille ! Ha ha ha ha !
C’est efficace, répondit-elle en riant.

Les filles aînées du seigneur, visiblement fières de leur rang  – ce que Sibelle ne pouvait que comprendre –, se mirent à se moquer un peu du bas peuple ; la jeune femme ne réagit pas, un sourire en coin s’accrochant simplement à ses lèvres.

Ramenant le calme, lord Guillaume menaça ses enfants de mettre à exécution sa pragmatique sanction – Sibelle le regarda, un sourire intrigué aux lèvres.

Votre pragmatique sanction ?, demanda-t-elle en riant.

Son regard balaya la tablée ; la vision d’une famille si unie lui faisait chaud au cœur. Les dîners de la maison Andores étaient bien moins chaleureux – les enfants ne s’adressaient presque pas la parole, car seuls Symon et Sibelle s’aimaient – Andrees et Amabel n’avaient rien en commun – et eux seuls aimaient leur mère. L’ambiance était donc froide, personne ne parlait, et lorsqu’une conversation devait être démarrée, c’était Mirak qui lançait la conversation – parlant généralement de politique, de sujets qui fâchent.
Sans rien en dire, ni sans rien en montrer, Sibelle enviait dans le plus grand des secrets cette famille, unie et belle à voir.
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Elisabeth de Kérizel
Elisabeth de Kérizel

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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Mer 22 Aoû - 20:39
La majorité de Madame Troisième
Guillaume & Sibelle & Elisabeth

   

Les dix-huit ans d’Adélaïde … Fêter chaque année les anniversaires de mes frères et soeurs me montrait à quel point les années passaient, et à quel point, de mon côté, je vieillissais aussi. Il était loin le temps où je jouais à la poupée. Bientôt, mon père me trouverait un mari, et je fonderai à mon tour une famille, prenant le rôle de celle que j’avais tant admiré durant vingt-trois ans. Beaucoup de questions se bousculaient en moi depuis trois mois : serai-je une aussi bonne mère que l’avait été la mienne ? Auprès de qui prendrais-je des conseils maintenant qu’elle n’était plus de ce monde ? Assise dans la salle, où tout le monde était en ébullition, je semblais clairement en pleine réflexion.

”Madame Elisabeth, vous avez choisi votre robe ?”

Ma nourrice me sort de mes pensées et je pose sur elle un regard bienveillant, attendrie de voir Marie sourire, paisible dans ses bras.

”Je pensais mettre ma robe en satin violet. Mais j’ai peur que la couleur n’attire trop l’attention. Ce doit être Adélaïde la plus visible.”
”Madame Elisabeth est trop bonne. Vous devriez peut-être demander à Madame Adélaïde.”
”Vous êtes toujours d’excellents conseils.”

Je posais une main sur son bras, en signe de remerciements. Une nourrice n’est pas un serviteur comme les autres. C’est elle qui a souvent épanché nos pleurs, qui nous a vu grandir, rire, tomber et qui nous a soutenus dans la perte de notre mère.

Une fois la question vestimentaire résolue avec Adélaïde, Henriette nous donnant son avis et tranchant pour une robe bordeaux très classe, mais moins voyante que la violette, nous nous rendîmes ensemble à la cérémonie. Marie dans mes bras pour le moment, le berceau installé dans la salle, nous discutions tous et nous partagions de nombreux rires. Loin d’oublier le doux souvenir de notre défunte mère, mais lui rendant hommage. On annonça alors l’arrivée de Dame Sibelle, et mon père me demanda de voir avec notre nourrice pour qu’elle l’ait dans ses bras, sûrement pour recevoir comme il fallait notre invitée.

”Donc Madame Campam sera à ma gauche avec le berceau de notre sœur ?”

Je m’assurais d’avoir tout compris, ne voulant pas faire de bêtise alors que nous étions en public. Mon père me confirma les places, puis partit accueillir la Lady d’Alcantra. Nous allâmes nous placer correctement, comme nous le faisions toujours, dans l’ordre de nos âges, gardant néanmoins Marie à mes côtés, comme demandé par mon père.

Lorsque Dame Sibelle s’approcha de nous, nous nous tînmes correctement, comme nous l’avions toujours appris, et Père commença les présentations. Tout se passa bien jusqu’à Victoire. En effet, ma jeune soeur n’avait pas sa langue dans sa poche, et surtout, elle avait entendu parler des nombreux voyages de Dame Sibelle. Mais elle eut vite fait de se faire rabrouer par Adélaïde, bien plus vive que moi sur ce sujet, et bien plus rude. J’essayais toujours de faire dans la douceur quand je voulais expliquer quelque chose à mes soeurs. L’incident fut vite clos puisque Père continua les présentations. Faisant une belle révérence, j’écoutais Père nous encenser. J’étais si fière qu’il nous voit ainsi …

Une fois toutes les présentations finies, Père nous apprit que Dame Sibelle dînerait entre lui et moi. J’étais ravie de pouvoir partager ce moment avec cette femme dont j’avais beaucoup entendu parler. Nous allions pouvoir converser tout l’après-midi durant. Un cadeau arriva alors pour père, et Dame Sibelle rit légèrement en me chuchotant qu’elle espérait ne pas en faire trop.

”Dame Sybelle …”

Et me voilà interrompu par Adélaïde, sûrement jalouse que je sois aux côtés de notre invitée, et non elle. Elle était agaçante quand elle faisait ça, mais j’arborais un sourire qui ne montrait pas cet agacement. Mais Père finit par la remettre en place. Je le sentais mal à l’aise, mais je lui fis un sourire afin de le détendre. Le regard rieur à mon tour, je lançais à Dame Sybelle, en chuchotant à mon tour:

”Il paraîtrait qu’on en fait jamais trop avec le vin ...”

Je n’avais pas vu la querelle arriver, mais très vite, trop vite, le ton monta entre Victoire et Sophie. J’allais réagir en voyant cette dernière lever la main sur notre jeune soeur, mais Henriette fut plus rapide que moi. La machine était enclenchée et, alors que nos cadettes refusaient de s’apaiser, j’intervins:

“Nous vous le demandons, mesdames ! Pour le bien de notre famille comme pour le votre.”

Mais comme cela ne semblait pas fonctionner, Adélaïde sortit de son sac un petit discours qui força la réconciliation. Je ne pus m’empêcher de sourire en entendant père parler à Dame Sibelle.
La discussion tourna alors à la plaisanterie, Adélaïde parlant de fées pochardes, et j’enchaînais sur les fées clochardes, me moquant, je l’avoue, quelque peu du bas peuple. Ce n’était pas méchant, mais pour rien au monde je n’aurais échangé ma place avec eux.

Mais Père nous reprit, nous rappelant alors que si nous avions à manger, c’était grâce à notre peuple. Baissant les yeux, je répondis:

“Je vous prie d’excuser mon égarement, Père. Dame Sibelle, il en va de soi que je suis tout à fait consciente que sans notre peuple, nous n’aurions rien.”

Il en va sans dire que je n’avais pas envie d’un problème diplomatique.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Message [Château de Silberfeld][F.B.] La Majorité de Madame Troisième (ac. Sibelle Andores) ♦ écrit Jeu 30 Aoû - 2:07


La Majorité de Madame Troisième

La Vie est une fête et un désastre  — Jean d'Ormesson



À mesure que les années passaient, j'avais fini par désespérer d'avoir un garçons. Alors bien que je sache que la règle en Arcadia permette aux femmes de passer avant les hommes qui sont leurs oncles, le mariage matrilinénaire n'est pas vraiment quelque chose qui a la côte & je n'ai pas envie de me faire avoir par le destin. Je pouvais compter sur mes deux garçons pour que le nom continue, mais justement : ils sont deux pour dix  enfants au total, ce qui ne me laisse pas une grande espérance pour le futur. Il fallait que mes filles gardent & transmettent leur nom si mes garçons mouraient ; & si les filles que je ne considérait comme trop immatures venaient à régner sur Cordouanelle : ainsi, ma pragmatique sanction était que si mes filles étaient trop immatures pour être souveraines, leur époux régnait à leur place, en contre-partie de prendre leur nom au détriment du leur. « — C'est très simple : si mes garçons meurent & que mes filles sont trop immature pour être dame de Cordouanelle, leurs maris devront accepter une union matrilinéaire car je souhaite que notre nom survive. »
Des soupirs, des haussements d'épaules & même mon Aimé qui dit : « — Papa, vous voulez nous enterrez maintenant ! » Je l'ai bien vus, il nous l'a aussi fait entendre, il était plaisantin & moi aussi : « — Ha, ha ! Pas maintenant, mon Grand monsieur, pas maintenant ! » Victoire continua : « — Oh, mais mon papa, moi, je suis prête à prendre la relève s'il le faut! » Adélaïde ajouta avec sarcasme : « — Attention Messeigneurs, ce n'est pas Monsieur notre père qui a le dessein de vous voir disparut, mais bien Madame Quatrième ! » Durant le rire suivant cela, Victoire avait dit amusée : «  — Oh non, ce n'est pas vrai, vous êtes mauvaise, Adélaïde ! »
Je me levais, puis tapais dans mes mains pour attirer l'attention des invité.e.s prêt de moi. Tout les visages des autres tables regardèrent vers nous, alors je dis assez fort : « — J'espère que vous avez toutes & tous bien festoyés les entrées & les plats de résistance, car nous allons maintenant passer aux desserts. Pour cela, nous allons nous déplacer du jardin à la Cour carrée ! » Pendant que tout le monde se levait, je m'adressais à Babette : « — Mesdames Élisabeth & Henriette, veuillez servir d'escorte pour dame Sibelle. Quant à vous, Madame Adélaïde, si vous voulez bien me suivre… » dis-je en lui donnant mon bras.
Tout le monde se dirigea avec empressement dans la Cour carrée & des cris de surprises fusèrent de partout en entrant dans la cour : une fontaine à alcool était au milieu, à côté d'un grand gâteau aux formes irrégulières ; deux buffet plein de sucreries étaient installés à droite & à gauche de la cour. Une femme était devant la fontaine & le gâteau. Elle entama un chant spécialement élaboré pour ce grand jour, pour Madame Adélaïde :
« 
Elle efface l'éclat des Héros anciens,
N'a que l'honneur pour vœu, et ne tire l'épée
Que pour des intérêt qui sont pas les siens,
Car ainsi est cette femme à la grande bonté !

La Nuit a ses beautés de même que le jour,
Le Soleil  est sa couleur, il l'a toujours aimé,
Et la voilà radieuse en ce si beau jour
Où nulle autre beauté ne pourra l'égaler !




Adélaïde conquise, me sauta dans les bras, sans finir de me remercier, pendant que les convives étaient servit à la fin de la chanson qu'on applaudit.

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